Chaque année depuis 1961, le concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD) est ouvert aux collégiens et aux lycéens en France afin de perpétuer la mémoire de cette période sombre et d’en tirer des leçons civiques dans leur vie d’aujourd’hui.

Pour l’édition 2024-2025, une jeune Étampoise a particulièrement brillé dans cet exercice.

Élève en 3e 7 au Collège de Guinette, Rkia Nour Dablij a en effet décroché le prix départemental et académique dans la catégorie 3 (en individuel au collège). La jeune fille revient sur cette belle aventure qui l’a menée jusqu’à la résidence de la Préfète pour la remise des prix le 21 mai : « Mon professeur d’Histoire-Géographie en 4e, M. Lemonnier, m’avait présenté le concours en m’incitant à participer l’année suivante en tant qu’élève de 3e. J’ai commencé la préparation du concours, avec une brochure de l’Éducation nationale qui détaillait le sujet : “Libérer et refonder la France entre 1943 et 1945“. L’épreuve qui se déroulait le 25 mars se présentait sous une étude de documents qu’il fallait synthétiser en développant son argumentaire. Après une brève introduction, la première partie précisait ainsi comment se libérer du joug nazi, en commençant par les colonies, la préparation de l’armée, l’importance des réseaux et de la résistance avant de libérer le territoire. Ensuite, il y a les enjeux économiques, sociaux pour refonder par les institutions avec le gouvernement provisoire fondée par le Général de Gaulle. Dans la conclusion, il fallait également dire ce que nous avait apporté le sujet. J’ai alors expliqué que j’avais lu plusieurs œuvres pour me préparer, notamment les mémoires du Général de Gaulle et le programme du Conseil National de la Résistance “Les Jours Heureux“ afin d’avoir une certaine culture sur le sujet. »

Bien lui en a pris. Le 19 mai, Rkia Nour apprenait qu’elle était lauréate du concours, à la fois au niveau départemental et académique. « J’étais très heureuse d’avoir pu remporter cette épreuve. C’était une expérience enrichissante et c’est valorisant de voir que notre travail est récompensé. Il s’agit d’une partie sombre de l’Histoire sur laquelle nous ne devons pas surtout pas oublier ce qu’il s’est passé.

Mercredi 20 mai, la jeune prodige était ainsi accueillie dans la résidence de la Préfète de l’Essonne, Frédérique Camilleri aux côtés des autres lauréats, individuels ou collectifs, en collège comme en lycée, mais aussi leur famille, des enseignants et chefs d’établissement. Une cérémonie empreinte de solennité, comme en témoignait la minute de silence, le Chant des Partisans et La Marseillaise qui ont jalonné l’événement avant la remise des prix.

Avant même de savoir si Rkia Nour a remporté le prix national, la jeune fille se projette déjà pour l’année prochaine, voire bien plus. « J’aimerai participer à nouveau, toujours en individuel mais au lycée cette fois. Je pense qu’il est capital de connaître le passé et qu’on en tire une bonne morale pour le futur pour évaluer les risques. On aime voir le côté lumineux des choses mais il faut aussi se souvenir des périodes d’ombre qu’a connu l’humanité. C’est important de perpétuer la mémoire de ceux qui sont morts durant ce conflit. D’ailleurs, j’aimerai bien m’engager en politique plus tard, pour faire en sorte que notre nation aille mieux. Je suis également fière d’avoir représenté mon établissement, le collège de Guinette, ainsi que ma Ville. »

Le principal du collège Juan Agra Cerrajero marquait lui aussi sa satisfaction : « Rkia a tout à fait compris que la réussite passe par l’effort. Nous sommes tous très fiers d’elle et attendons désormais les résultats au niveau national, avec de réels espoirs. »

Le Maire d’Étampes Franck Marlin félicite chaleureusement « la jeune lauréate, le collège de Guinette et la communauté éducative qui perpétuent et honorent le Devoir de Mémoire de la plus belle des manières. Un grand bravo !