Patrimoine insolite
Par la diversité de son patrimoine historique, La Ville d’Étampes témoigne de l’Histoire de France. La commune est également riche de plusieurs petites anecdotes et autres histoires insolites, véritables secrets vieux de milliers d’années… A découvrir !
Les lieux à voir
- Sur la façade de l’Hôtel Anne-de-Pisseleu a été inscrite la date de construction, à vous de la trouver !
- On raconte que les yeux de l’allégorie de la Beauce de la fontaine Véret qui fait face à l’église Saint-Gilles regarderait en direction de la maison de la maîtresse du sculpteur.
- Dans la cour de la Bibliothèque intercommunale se trouve le Tympan de la Pentecôte datant du XVIe siècle symbolisant la famille Hacte propriétaire du Monument. A remarquer également les deux magnifiques oeils-de-boeuf ornementés de sculptures datant de la Renaissance.
- Dans la rue des Archers, à côté de l’auto-école, la porte gothique supposée de l’ancienne chapelle du grand cimetière date du XVe siècle.
- Rue de la République, en face de la rue Emile-Léauté, ce bâtiment abritait autrefois l’ancienne Auberge de l’Arche de Noé. A l’angle, placée dans une niche se trouve une sculpture de la Vierge sous laquelle on peut lire cette inscription énigmatique : « l’original de cette image est un chef-d’œuvre si parfait que l’ouvrier qui l’a fait s’est renfermé dans son ouvrage » (1733).
- Rue du Petit Saint-Mars, un panneau témoigne d’un système de péage pour entrer dans la ville : l’octroi, aboli à l’entre-deux guerres.
- Sur la façade de l’Hôtel Anne-de-Pisseleu a été inscrite la date de construction, à vous de la trouver !
- On raconte que les yeux de l’allégorie de la Beauce de la fontaine Véret qui fait face à l’église Saint-Gilles regarderait en direction de la maison de la maîtresse du sculpteur.
- Dans la cour de la Bibliothèque intercommunale se trouve le Tympan de la Pentecôte datant du XVIe siècle symbolisant la famille Hacte propriétaire du Monument. A remarquer également les deux magnifiques oeils-de-boeuf ornementés de sculptures datant de la Renaissance.
- Dans la rue des Archers, à côté de l’auto-école, la porte gothique supposée de l’ancienne chapelle du grand cimetière date du XVe siècle.
- Rue de la République, en face de la rue Emile-Léauté, ce bâtiment abritait autrefois l’ancienne Auberge de l’Arche de Noé. A l’angle, placée dans une niche se trouve une sculpture de la Vierge sous laquelle on peut lire cette inscription énigmatique : « l’original de cette image est un chef-d’œuvre si parfait que l’ouvrier qui l’a fait s’est renfermé dans son ouvrage » (1733).
- Rue du Petit Saint-Mars, un panneau témoigne d’un système de péage pour entrer dans la ville : l’octroi, aboli à l’entre-deux guerres.
Les histoires à connaître
Ravaillac et Étampes
En 1610, alors à Paris, Ravaillac dérobe dans une hôtellerie un couteau dans le but de mettre fin au règne d’Henri IV. Puis, brusquement, il abandonne son projet et quitte la capitale pour rentrer à Angoulême sa ville natale.
Il passe par Auvers-Saint-Georges et s’arrête au hameau de Chanteloup, où il brise la pointe de son couteau en l’introduisant dans l’essieu d’une voiture, comme pour s’interdire de l’utiliser contre le roi. Reprenant sa route, il traverse Etampes mais, arrivé au faubourg Saint-Martin, devant la statue de l’Ecce homo, (en un petit carrefour qui occupait l’angle actuel de la rue de Saclas), il est alors pris d’une vision qui le pousse brusquement à aiguiser son couteau sur une pierre.
Il finira donc par retourner à Paris et assassinera Henri IV le 14 mai 1610.
Le nom d’Étampes a de nombreuses origines. La source la plus anecdotique demeure celle-ci : Étampes aurait été fondée, comme Paris, par des rescapés troyens de la Guerre de Troie. Arrivés dans la vallée de la Juine, ils lui auraient donné le nom, depuis déformé, de Tempé, que portait une vallée de Thessalie dans l’Antiquité.
En 1610, alors à Paris, Ravaillac dérobe dans une hôtellerie un couteau dans le but de mettre fin au règne d’Henri IV. Puis, brusquement, il abandonne son projet et quitte la capitale pour rentrer à Angoulême sa ville natale.
Il passe par Auvers-Saint-Georges et s’arrête au hameau de Chanteloup, où il brise la pointe de son couteau en l’introduisant dans l’essieu d’une voiture, comme pour s’interdire de l’utiliser contre le roi. Reprenant sa route, il traverse Etampes mais, arrivé au faubourg Saint-Martin, devant la statue de l’Ecce homo, (en un petit carrefour qui occupait l’angle actuel de la rue de Saclas), il est alors pris d’une vision qui le pousse brusquement à aiguiser son couteau sur une pierre.
Il finira donc par retourner à Paris et assassinera Henri IV le 14 mai 1610.
Le nom d’Étampes a de nombreuses origines. La source la plus anecdotique demeure celle-ci : Étampes aurait été fondée, comme Paris, par des rescapés troyens de la Guerre de Troie. Arrivés dans la vallée de la Juine, ils lui auraient donné le nom, depuis déformé, de Tempé, que portait une vallée de Thessalie dans l’Antiquité.
Les 3 miracles d’Étampes
Au XIIe siècle, il semblerait qu’un miracle ait eu lieu. Celui de la « Visitation d’Étampes », au cours duquel la Vierge Marie serait venue guérir trois malades de l’Hôtel-Dieu.
Au XIIe siècle, il semblerait qu’un miracle ait eu lieu. Celui de la « Visitation d’Étampes », au cours duquel la Vierge Marie serait venue guérir trois malades de l’Hôtel-Dieu.
Les saints d'Étampes
Les vies des saints passionnaient beaucoup les hommes au Moyen Âge. Il faut dire que les récits des martyres étaient étonnants. Nombre de textes détaillent les miracles qui auraient été accordés par des saints dans les archives départementales. Comme en témoigne la guérison d’un bûcheron d’Etrechy. « Cet homme s’était coupé le pied d’un coup de hache, et se sentant défaillir tant par la vivacité de la douleur que par la quantité de sang qu’il perdait, il invoqua Saints Can, Cantien et Cantienne, dont les reliques se trouvaient dans la crypte de la collégiale Notre-Dame à Étampes. Et il fut instantanément guéri », relate Stéphanie Le Lay, médiatrice du Patrimoine.
Sainte Julienne : Julienne qui avait été fiancée à Euloge, préfet de Nicomédie, ne voulut s’unir à lui qu’à la condition qu’il se convertisse. Celui-ci la fit très durement frapper et pendre par les cheveux pendant un demi-jour, puis il ordonna de lui verser sur la tête du plomb fondu. Ce tourment, ne lui ayant fait aucun mal, il l’enchaîna et l’enferma dans une prison. Elle fut ensuite étendue sur une roue, d’une manière si brutale que tous ses os furent disloqués et que la moelle en sortait : mais elle guérit en un instant. Après quoi Julienne fut jetée dans une chaudière pleine de plomb fondu ; mais le plomb se changea en un bain tempéré. Alors le préfet ordonna de lui couper le cou.
Les vies des saints passionnaient beaucoup les hommes au Moyen Âge. Il faut dire que les récits des martyres étaient étonnants. Nombre de textes détaillent les miracles qui auraient été accordés par des saints dans les archives départementales. Comme en témoigne la guérison d’un bûcheron d’Etrechy. « Cet homme s’était coupé le pied d’un coup de hache, et se sentant défaillir tant par la vivacité de la douleur que par la quantité de sang qu’il perdait, il invoqua Saints Can, Cantien et Cantienne, dont les reliques se trouvaient dans la crypte de la collégiale Notre-Dame à Étampes. Et il fut instantanément guéri », relate Stéphanie Le Lay, médiatrice du Patrimoine.
Sainte Julienne : Julienne qui avait été fiancée à Euloge, préfet de Nicomédie, ne voulut s’unir à lui qu’à la condition qu’il se convertisse. Celui-ci la fit très durement frapper et pendre par les cheveux pendant un demi-jour, puis il ordonna de lui verser sur la tête du plomb fondu. Ce tourment, ne lui ayant fait aucun mal, il l’enchaîna et l’enferma dans une prison. Elle fut ensuite étendue sur une roue, d’une manière si brutale que tous ses os furent disloqués et que la moelle en sortait : mais elle guérit en un instant. Après quoi Julienne fut jetée dans une chaudière pleine de plomb fondu ; mais le plomb se changea en un bain tempéré. Alors le préfet ordonna de lui couper le cou.
L’aviation à Étampes
En 1772, Etampes affichait déjà un intérêt pour les machines volantes. En effet, l’abbé Desforges réalisa un « char volant » à ailes battantes fabriquées avec des plumes d’oiseaux avec lequel il comptait s’élancer du donjon dit Tour de Guinette. L’essai fut catastrophique et l’abbé s’en sortit avec un coude cassé.
En mai 2003, en hommage à cette invention, l’astrophysicien belge Eric Elst fait donner par l’Union astronomique internationale le nom de Desforges à un astéroïde qui flotte aujourd’hui entre Mars et Jupiter.
En 1909, sur un terrain de 153 hectares, l’aérodrome de Mondésir voit le jour. Les plus grands noms de l’aéronautique y ont volé. Parmi eux, Henri Farman, Louis Blériot ou encore Jules Vedrines.
Douze jours avant d’effectuer sa traversée de la Manche, le 25 juillet 1909, Louis Blériot s’entraîne et relie Villesauvage à Chevilly sur une distance de 41 km. Il remporte alors le 1er prix de l’Aéroclub de France.
En mars 1910, les frères Farman décident de créer une école militaire de pilotage à Mondésir. Blériot et Tellier participent au projet et près de 2 000 pilotes y sont formés pendant la Guerre 14-18.
Le 5 février 1925, les lieutenants Arrachart et Lemaître décollent d’Etampes à bord d’un Breguet 19GR pour se rendre à Dakar. Distance parcourue : 3 166 km. Le 9 août de la même année, Maurice Droukin et Jules Landry établissent deux nouveaux records. C’est à bord du Goliath F62 qu’ils survolent Etampes pendant 40 h 12 min 12 s. C’est le plus long vol ininterrompu réalisé en circuit fermé.
Enfin, en 1930, Mondésir, alors base militaire, accueille l’école de perfectionnement au pilotage de l’armée de l’air. L’année suivante, le capitaine Amouroux et les adjudants-chefs Dumas et Carlier créent la première patrouille de vol acrobatique en formation. Elle sera baptisée Patrouille d’Etampes et deviendra la Patrouille de France.
En 1772, Etampes affichait déjà un intérêt pour les machines volantes. En effet, l’abbé Desforges réalisa un « char volant » à ailes battantes fabriquées avec des plumes d’oiseaux avec lequel il comptait s’élancer du donjon dit Tour de Guinette. L’essai fut catastrophique et l’abbé s’en sortit avec un coude cassé.
En mai 2003, en hommage à cette invention, l’astrophysicien belge Eric Elst fait donner par l’Union astronomique internationale le nom de Desforges à un astéroïde qui flotte aujourd’hui entre Mars et Jupiter.
En 1909, sur un terrain de 153 hectares, l’aérodrome de Mondésir voit le jour. Les plus grands noms de l’aéronautique y ont volé. Parmi eux, Henri Farman, Louis Blériot ou encore Jules Vedrines.
Douze jours avant d’effectuer sa traversée de la Manche, le 25 juillet 1909, Louis Blériot s’entraîne et relie Villesauvage à Chevilly sur une distance de 41 km. Il remporte alors le 1er prix de l’Aéroclub de France.
En mars 1910, les frères Farman décident de créer une école militaire de pilotage à Mondésir. Blériot et Tellier participent au projet et près de 2 000 pilotes y sont formés pendant la Guerre 14-18.
Le 5 février 1925, les lieutenants Arrachart et Lemaître décollent d’Etampes à bord d’un Breguet 19GR pour se rendre à Dakar. Distance parcourue : 3 166 km. Le 9 août de la même année, Maurice Droukin et Jules Landry établissent deux nouveaux records. C’est à bord du Goliath F62 qu’ils survolent Etampes pendant 40 h 12 min 12 s. C’est le plus long vol ininterrompu réalisé en circuit fermé.
Enfin, en 1930, Mondésir, alors base militaire, accueille l’école de perfectionnement au pilotage de l’armée de l’air. L’année suivante, le capitaine Amouroux et les adjudants-chefs Dumas et Carlier créent la première patrouille de vol acrobatique en formation. Elle sera baptisée Patrouille d’Etampes et deviendra la Patrouille de France.
Quelques mètres plus bas
Les différentes fouilles effectuées à Étampes possèdent également leurs petites histoires.
Les fouilles archéologiques du Cloître Notre-Dame qui ont eu lieu en 2005 ont révélé des trésors remontant au XIe siècle. Parmi les vestiges retrouvés, une cave du XVIe siècle qui, d’après les archives, aurait appartenu à la maison du chantre. Le chantre occupait, dans le collège des chanoines de Notre-Dame, les fonctions habituellement réservées à l’abbé.
Egalement, attenant à cette maison, mais beaucoup plus anciens, des puisards médiévaux avec une ossature en bois.
Mais le plus stupéfiant reste la découverte d’un cimetière médiéval dans le cloître, datant du XIIIe siècle. En tout, 38 sépultures ont été mises au jour par les archéologues.
En 2007 et en 2008, une équipe d’archéologues de l’INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) identifie les vestiges de plusieurs sépultures rue de la République et repère la présence d’un fossé médiéval. Une information primordiale pour se faire une idée des contours géographique de la ville d’alors. En juillet 2009, ce sont environ 100 tombes datant du XIIe siècle qui sont découvertes rue Sainte-Croix lors des travaux d’embellissement du quartier. Cette découverte confirme la présence d’un cimetière paroissial autour de l’église Saint-Basile qui remonte à une période évaluée entre le XIe et XIIIe siècle, avant l’urbanisation de la ville. Les ossements prélevés font toujours l’objet d’une étude anthropologique qui permettra d’en apprendre davantage sur la population de la ville à cette époque.
Les différentes fouilles effectuées à Étampes possèdent également leurs petites histoires.
Les fouilles archéologiques du Cloître Notre-Dame qui ont eu lieu en 2005 ont révélé des trésors remontant au XIe siècle. Parmi les vestiges retrouvés, une cave du XVIe siècle qui, d’après les archives, aurait appartenu à la maison du chantre. Le chantre occupait, dans le collège des chanoines de Notre-Dame, les fonctions habituellement réservées à l’abbé.
Egalement, attenant à cette maison, mais beaucoup plus anciens, des puisards médiévaux avec une ossature en bois.
Mais le plus stupéfiant reste la découverte d’un cimetière médiéval dans le cloître, datant du XIIIe siècle. En tout, 38 sépultures ont été mises au jour par les archéologues.
En 2007 et en 2008, une équipe d’archéologues de l’INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) identifie les vestiges de plusieurs sépultures rue de la République et repère la présence d’un fossé médiéval. Une information primordiale pour se faire une idée des contours géographique de la ville d’alors. En juillet 2009, ce sont environ 100 tombes datant du XIIe siècle qui sont découvertes rue Sainte-Croix lors des travaux d’embellissement du quartier. Cette découverte confirme la présence d’un cimetière paroissial autour de l’église Saint-Basile qui remonte à une période évaluée entre le XIe et XIIIe siècle, avant l’urbanisation de la ville. Les ossements prélevés font toujours l’objet d’une étude anthropologique qui permettra d’en apprendre davantage sur la population de la ville à cette époque.