Temps fort capital pour les professionnels du secteur, les moissons ont démarré un peu plus tôt que d’habitude. Certains agriculteurs sont en action depuis près de 2 semaines et les premières constatations sont encourageantes, surtout après les récoltes décevantes de 2024.

« J’ai démarré dès le 22 juin par mes petits pois d’hiver. Une année précoce donc, puisque nous commençons généralement 10 à 12 jours plus tard », estime Romuald Pailloux. « Le rendement est supérieur à 50 quintaux par hectare, il s’agit donc d’une belle récolte. Ensuite, j’ai attaqué le colza qui n’est pas encore terminé puisqu’une partie n’est pas tout à fait mure mais les débuts sont également prometteurs, tout comme le blé que je viens de commencer. Il y a de la qualité et un rendement correct. J’avais une crainte que les grains ne soient pas trop remplis avec les dernières grosses chaleurs mais en fin de compte ils étaient déjà arrivés à maturité. Le bilan provisoire est donc très positif, surtout en comparaison à l’année dernière où j’avais fait près de -25 % par rapport à une saison normale en raison d’un excès d’eau. Mais lorsque tout va bien, il y a toujours une ombre au tableau : le cours du blé est vraiment bas. Avec le cours des engrais et les charges qui n’arrêtent pas d’augmenter, c’est toujours compliqué de joindre les 2 bouts. »

À l’Humery, Dominique Poyau qui produit en bio depuis 2018 a quant à lui entamé les moissons début juillet : « J’en suis à la moitié. Après une pause due à la pluie, j’ai réattaqué hier. Les blés, les féveroles et les orges de printemps ont un rendement correct, voire bon. Le blé manque cependant de protéines. Mais en tous les cas, c’est beaucoup mieux que l’an dernier. Après cette dernière semaine de moisson, je faucherai de la luzerne durant l’été et attaquerai le tournesol et le chanvre début septembre. »

Un cru 2025 qui n’a pas donc pas révélé tous ses secrets mais qui s’annonce intéressant pour les professionnels. En cette période intense, le Maire d’Étampes Franck Marlin tient à réaffirmer « son soutien plein et entier à ces professionnels engagés, les artisans de notre alimentation qui travaillent sans relâche pour nourrir les citoyens. Soutenir nos agriculteurs, c’est défendre notre souveraineté alimentaire, notre environnement, et notre avenir commun. »