Elle en a vu passer, des générations de conducteurs en herbe !
Geneviève Rabiteau, qui a enseigné pendant de longues années le code de la route aux côtés de son mari Yves, moniteur d’auto-école, au 133, rue de la République, s’est éteinte le 29 mars dernier, dans sa 95e année.

 L’auto-école Rabiteau, ouverte dans les années 1970, est rapidement devenue une véritable institution à Étampes. Pendant plus de trente ans, Geneviève et Yves l’ont dirigée ensemble avec un dévouement sans faille envers leurs élèves.

 Ce couple, très investi dans la formation des conducteurs, aussi bien en voiture qu’à moto, était reconnu pour sa gentillesse, sa grande patience et sa disponibilité sans égal.

 Geneviève, que tout le monde appelait affectueusement Génia, son prénom d’origine polonaise, était particulièrement appréciée pour son accueil chaleureux et son attention aux autres.

 « Je n’oublierai jamais Mme Rabiteau. Elle était d’une patience incroyable, toujours agréable, pleine d’humour. On s’en est payé de sacrés fous rires autour de ce code de la route qui ne voulait pas rentrer dans ma caboche », se souvient Corinne, une habitante du quartier Saint-Martin, très peinée par son décès.

 Nombre d’élèves, reconnaissants, revenaient la saluer bien après l’obtention de leur permis.

 L’auto-école Rabiteau était bien plus qu’un simple établissement de formation reconnu dans la ville.

 « C’était un lieu chaleureux, on s’y sentait bien. Il y avait une vraie chaîne d’amitié, une ambiance bon enfant. Tout le monde s’entendait bien », se remémore Séverine, la fille de Myriam Longo, fidèle collaboratrice de Geneviève et Yves pendant de nombreuses années, elle aussi disparue en novembre dernier.

 « On y apprenait à conduire, bien sûr, mais surtout, on y était écouté, encouragé et soutenu. »

 Après avoir formé des plusieurs centaines de conducteurs, Yves s’est éteint en 1990, laissant un grand vide dans la vie de Geneviève. Leur fille Catherine a alors pris le relais à la tête de l’auto-école pendant quelques années.

Puis, Geneviève a par la suite pris une retraite bien méritée, restant fidèle au quartier Saint-Pierre, où elle a mené une vie simple et discrète.

 Aujourd’hui, une grande dame nous a quittés. Une figure locale, une mémoire vivante du quartier, une femme au grand cœur.

Mais dans bien des foyers, on continuera à se souvenir de “Madame Rabiteau”, de ses conseils, de son sourire, et de cette bienveillance qui mettait en confiance même les plus stressés des apprentis conducteurs.

 Le Maire Franck Marlin et son équipe municipale présentent ses sincères condoléances à sa fille Catherine, ainsi qu’à toute sa famille.

 Les obsèques ont eu lieu le mercredi 3 avril en l’église Saint-Gilles, suivies de l’inhumation dans le Loiret.

 La famille remercie chaleureusement toutes les personnes qui ont témoigné leur sympathie, et s’excuse auprès de celles qui n’auraient pas été informées de son décès.