Vendredi 4 avril, une réunion de travail s’est tenue au cœur de la Cité Royale d’Étampes pour faire un point d’étape sur le plan de restauration patrimoniale engagé depuis 2023.
Autour de la Préfète de l’Essonne Frédérique Camilleri, du Sous-Préfet Benoît Vidon, du Directeur Régional des Affaires Culturelles Ile-de-France (DRAC) Laurent Roturier et ses proches collaborateurs, de Johann Mittelhausser, Président de la Communauté d’Agglomération de l’Étampois Sud-Essonne et sa Vice-Présidente Huguette Denis déléguée à la Culture, au Patrimoine et à la valorisation du label Pays d’Art et d’Histoire, puis de Marie-Claude Girardeau, adjointe au Maire en charge du Patrimoine historique et de la Culture, ainsi que des architectes des Bâtiments de France Mahmoud Ismail et Stéphane Berhault, tous les acteurs étaient réunis pour renforcer la dynamique collective de sauvegarde du patrimoine.
Ce plan, fruit d’un partenariat étroit entre l’État, la Ville, la CAESE, la DRAC, la Région, le Département et la Fondation du patrimoine, concerne dix sites emblématiques.
Cinq projets portés par la Ville (le portail de l’église Saint-Basile, l’Hôtel de Ville, la Collégiale Notre-Dame, la Tour de Guinette, l’église Saint-Martin) et cinq par l’Agglomération (le musée intercommunal, le théâtre, la chapelle de l’Hôtel-Dieu, et l’Hôtel Diane-de-Poitiers). Cette dernière bénéficiera d’ailleurs d’un soutien supplémentaire de 200 000 € pour ses travaux.
« Ce qui a été discuté aujourd’hui, c’est une remise en perspective sur le temps long, à la fois sur ce qui a déjà été fait et sur ce qui reste à faire. L’État est pleinement mobilisé pour soutenir les collectivités dans leurs projets, et nous tenons nos engagements. Étampes a un patrimoine exceptionnel, qu’il est essentiel de valoriser », a déclaré la Préfète Frédérique Camilleri. Un message fort qui confirme le soutien de l’État à cette démarche ambitieuse.

Pour Laurent Roturier, directeur de la DRAC Ile-de-France, cette rencontre illustre la cohérence de la méthode engagée :« Revenir aujourd’hui à Étampes, c’est mesurer, lieu par lieu, édifice par édifice, projet par projet, où nous en sommes. Restaurer du patrimoine, c’est aussi restaurer la mémoire collective, redonner de la fierté aux habitants. Étampes est une ville royale, une ville républicaine, une ville qui a une importance majeure dans l’histoire de France. Elle mérite cette ambition. »

Stéphane Berhault, architecte des Bâtiments de France, a tenu à rappeler les contraintes : « Les travaux sur le patrimoine prennent du temps, sont coûteux, et nécessitent des études poussées. On n’intervient jamais sans précaution.
À la Tour de Guinette, nous devons composer avec la faune et la flore, en plus des diagnostics archéologiques. Il y a aussi la demande de subventions, qui prend du temps. Malgré toutes ces contraintes, la volonté municipale est bien réelle et tous sont bien conscients des urgences à traiter, comme la Tour de Guinette ou encore la rosace de la collégiale, qui nécessitent une intervention rapide. Je l’ai exprimé lors de la réunion. »

 

Les premiers chantiers débuteront dès l’été 2025 à l’Hôtel Diane-de-Poitiers.

Suivront, en septembre, les travaux de l’église Notre-Dame et de la Tour de Guinette pour laquelle la Ville a lancé une campagne de souscription avec la Fondation du patrimoine.
Les autres dossiers patrimoniaux portés par la Ville et la CAESE avec l’appui institutionnel de ses partenaires bénéficieront également de restaurations programmées.
Comme le rappelle l’adage, « Rome ne s’est pas faite en un jour ».
Ce travail de valorisation patrimoniale s’inscrit dans une volonté et une dynamique continue et ambitieuse sur le long terme.