Lors de la Foire de l’Essonne Verte, le Maire d’Étampes a marqué sa volonté forte de manger mieux, local et solidaire en initiant une nouvelle charte avec ses partenaires. Derrière ce document, les acteurs de cette collaboration – le directeur régional d’Elior Joseph Sendjakedine et le directeur de la Coopérative agricole Île-de-France Sud Sébastien Ciezki- reviennent plus en détails sur les nouvelles perspectives permises par cette initiative.

 

Légende : De gauche à droite, le directeur régional d’Elior Joseph Sendjakedine, le Maire d’Étampes Franck Marlin et le président de la Coopérative agricole Île-de-France Sud Jean-Marc Foucher au moment de la signature de la charte le 14 juin à l’Espace des Agriculteurs de la Foire de l’Essonne Verte.

 

1-Avez-vous déjà été sollicité pour signer une convention similaire, visant à structurer et encourager les circuits courts et l’agriculture locale sur d’autres territoires ? Êtes-vous satisfaits de cette signature de convention ?

Elior : « Je n’ai jamais été sollicité par une municipalité pour sceller un tel engagement. Espérons que cette charte fera date et exemple. Le groupe et la Direction régionale Île-de-France sont ravis de pouvoir mettre en place cette convention impliquant la restauration scolaire, les décideurs politiques et le bassin agricole local. Elle marque le début d’un engagement que nous devons maintenant concrétiser et développer. »

 

Coopérative IDF Sud : « Nous avons été associés à plusieurs initiatives locales visant à favoriser les circuits courts, mais la signature de cette charte avec la Ville d’Étampes constitue une première dans sa forme. Elle représente un modèle innovant de coopération entre une collectivité, un acteur de la restauration collective et une coopérative agricole. C’est une démarche ambitieuse et clairement orientée vers l’action, qui pourrait tout à fait inspirer d’autres territoires.Oui, nous sommes très satisfaits. Cette charte marque une étape importante pour notre coopérative. Elle concrétise notre engagement à rapprocher les producteurs locaux des consommateurs, en particulier les plus jeunes. Grâce à ce partenariat, les agriculteurs de notre territoire peuvent valoriser leurs productions en participant activement à une démarche vertueuse, alliant alimentation saine, circuits courts et développement local. »

 

 

2-Parmi les communes partenaires, nombreuses sont-elles à afficher des critères aussi ambitieux que ceux de la Ville d’Étampes en matière de circuits courts et de valorisation des producteurs locaux ?

Elior : « Au-delà de la Loi Egalim scrupuleusement respectée, la Mairie d’Étampes se distingue en affichant des critères ambitieux d’ancrage territorial. Dans le cas d’Étampes, cet affichage, loin de n’être qu’une déclaration d’intention se matérialise à travers les prises de contacts organisées avec les producteurs locaux et la restauration scolaire afin de concrétiser des partenariats. »

 

Coopérative IDF Sud : « De plus en plus de communes s’engagent en faveur des circuits courts et de l’agriculture locale, mais la Ville d’Étampes se distingue par l’ambition et la cohérence de sa démarche. Elle va au-delà des déclarations d’intention en mettant en place des actions concrètes et structurantes, comme cette charte de partenariat. Le fait de formaliser cet engagement avec des acteurs locaux, dont notre coopérative, montre une réelle volonté de transformation durable. »

 

3-Quel regard portez-vous sur cette démarche et sur la volonté affirmée de la municipalité de développer une alimentation de proximité et responsable ?

Elior : « Cette démarche confirme l’idée que l’Île-de-France n’est pas qu’une terre céréalière et dispose de ressources locales en maraichage, en vergers, en laiteries et en petites productions alimentaires (pâtes, pâtisseries, crêpes…). Ces petits producteurs ne peuvent évidemment pas proposer des conditions économiques comparables aux géants industriels. Dans un environnement de contrainte budgétaire forte, seul le politique peut influencer les décisions qui, en première lecture peuvent apparaitre comme plus onéreuse, (un yaourt d’une petite laiterie locale familiale sera toujours plus onéreux que celui d’un géant industriel) mais qui au final dynamisent le territoire et se révèlent vertueuses sur le plan de l’environnement.

 

Coopérative IDF Sud : « Nous portons un regard très positif sur cette démarche. La volonté affirmée de la municipalité de développer une alimentation de proximité et responsable est à la fois courageuse, exemplaire et nécessaire. Dans un contexte où les attentes des citoyens en matière de transparence, de qualité et de durabilité alimentaire sont de plus en plus fortes, cet engagement est une réponse concrète et pertinente. En soutenant les producteurs locaux, Étampes contribue à renforcer le lien entre le monde agricole et les habitants, tout en réduisant l’empreinte carbone des repas servis dans la restauration collective. Pour nous, coopérative ancrée dans le territoire, c’est une reconnaissance de notre travail et une réelle opportunité de donner encore plus de sens à notre mission : nourrir les citoyens avec des produits sains, tracés, et cultivés près de chez eux. »