Un grand vide. Une tristesse profonde. Les bénévoles du Secours populaire d’Étampes et de Renaissance et Culture Sud-Essonne sont bouleversés par la disparition de Catherine Filipovski, survenue dans la nuit du 19 au 20 mai.
À 49 ans, malgré la maladie, elle a continué, jusqu’au bout, à donner sans compter son énergie, son temps et son cœur à ceux que la vie avait fragilisés.
Née à Étampes, où elle a grandi, fille de parents macédoniens, elle a très vite fait du don de soi une seconde nature, presque instinctive.
Professeure de management, d’économie et de droit à l’Institut Saint-Pierre à Brunoy et à la faculté d’Évry, Catherine partageait également son savoir avec les détenus d’une prison de l’Essonne. « Parce qu’elle croyait en l’humain, en la dignité, en la seconde chance », déclare son fils unique Dejan Bultez–Filipovski, âgé de 20 ans.
Depuis plus de dix ans, Catherine était aussi une figure emblématique du Secours populaire d’Étampes. Toujours présente, toujours active, elle préparait les colis alimentaires, organisait collectes et ventes au profit de l’association, et accompagnait avec attention les lycéens engagés en Contrat citoyen. À chaque tâche, elle apportait son efficacité, sa rigueur et, surtout, sa chaleur humaine.
« Catherine était une femme absolument merveilleuse », confie avec émotion Solange Ischard, ancienne présidente du Secours populaire d’Étampes. « Elle avait un caractère puissant. Quand elle s’engageait dans quelque chose, ce n’était jamais dans la demi-mesure. Il émanait d’elle une énergie extraordinaire. Elle ne pouvait jamais rester sans rien faire. C’était un véritable soleil dans le quotidien des autres. Tout le monde l’appréciait. Son départ soudain est pour nous tous très douloureux. Catherine a combattu la maladie avec un courage immense et une dignité admirable. Elle a été une femme debout, jusqu’au bout. Elle va nous manquer énormément.»
« Catherine était une personne chaleureuse, très impliquée, volontaire, aimable et à l’écoute. Elle allait naturellement au-devant des personnes », souligne pour sa part Sylvaine Le Strat, la secrétaire générale du Secours populaire.
Au sein de Renaissance et Culture Sud-Essonne, le passage de Catherine Filipovski a également profondément marqué les membres de l’association.
« Catherine Filipovski donnait des cours de Français Langue Étrangère (FLE). Elle avait un désir incommensurable d’aller vers les autres. À la fois compétente et d’une grande chaleur humaine, elle avait toujours le souci du travail bien fait. Son engagement n’était jamais pris à la légère. Elle n’attendait aucune reconnaissance en retour : le dévouement faisait véritablement partie de son ADN. Je l’appréciais énormément », témoigne Jacqueline Sarron, bénévole à Renaissance et Culture Sud-Essonne.
Tous ceux qui ont eu la chance de croiser son chemin garderont le souvenir d’une femme lumineuse, dévouée, profondément humaine. Une femme exemplaire, tout simplement.
Le Maire d’Étampes, Franck Marlin, qui connaissait et admirait son engagement sans faille, adresse, au nom de la municipalité, ses condoléances les plus sincères à son fils, ainsi qu’à tous ses proches.