L’ancienne voie royale entre Paris et Lorient est devenue l’un des principaux axes routiers pour rallier l’Île-de-France. Les calèches ont ainsi laissé place à d’autres véhicules, bien plus bruyants et perturbants car ce sont en effet 50 000 camions et voitures qui empruntent chaque jour la Route Départementale 20 (RD 20), avec la pollution, les risques et les nuisances sonores que cela implique. Sur les bas-côtés, les riverains sont toujours laissés pour compte et ce depuis trop longtemps.

Aux côtés des habitants des quartiers Petit-Saint-Mars et Saint-Martin, le Maire Franck Marlin se bat depuis plus de 20 ans pour la création d’un mur antibruit. Plus de 20 ans à exprimer toute la colère légitime des Etampois et le manque de considération par le Conseil départemental (en charge de cet axe) qui ne daigne toujours pas entendre les solides arguments de la Ville.

Les études acoustiques et de pollution de l’air, les innombrables courriers, les pétitions et autres mobilisations se heurtent en effet toujours au mutisme du Département.

Pire, le Projet Partenarial d’Aménagement pour la restructuration de la RD 20 (PPA RD 20) élaboré ne fait aucune mention d’un mur antibruit à Étampes.

Pourtant la Ville n’entend pas relâcher la pression. Bien au contraire. À la suite d’une nouvelle pétition de riverains excédés notamment par des accidents de la route qui auraient pu s’avérer dramatiques, le Maire a à nouveau interpellé par courrier le président du Conseil départemental : « Partageant pleinement les vives craintes exprimées face aux conséquences dramatiques qu’auraient pu entraîner cet accident de la circulation, je tenais à vous relayer la requête maintes fois formulée visant à la construction d’un mur anti-bruit face aux nuisances croissantes et inacceptables occasionnées par le trafic de cet axe. »

En parallèle, le Conseil municipal a émis un avis défavorable le 7 février face au PPA RD 20 en réaffirmant sa volonté de voir la construction d’un mur anti-bruit.

En réponse à ces nouvelles sollicitations, le Maire Franck Marlin, son adjoint en charge de la Voirie Jean-Michel Josso ainsi que les représentants de l’association étampoise seront reçus au Conseil départemental le 13 mars pour obtenir la garantie de la construction du mur anti-bruit. Affaire à suivre.

 

Témoignages de riverains

Abdelkader Noun : « Depuis plus de 20 ans, j’habite le quartier et je subis avec ma famille la pollution comme le bruit, de jour comme de nuit, été comme hiver. Nous avons d’ailleurs créé l’association “Pour le Mur Antibruit“ dont je suis le vice-président et qui peut compter sur le soutien de la grande majorité des habitants du Petit-Saint-Mars et de Saint-Martin. Nous agissons dans l’intérêt de tout le monde car c’est invivable. Les expertises acoustiques et de pollution l’ont confirmé. Heureusement que nous sommes soutenus par M. le Maire depuis le début. Grâce à son action, nous irons défendre cette cause lors du rendez-vous au Conseil départemental le 13 mars prochain. Le Département doit nous entendre et prendre ses responsabilités en construisant ce mur antibruit. »

Sandrine Poupaux : « Cette zone est très dangereuse. Il serait grand temps que le Conseil départemental agisse. Le 18 janvier, il y a eu 2 accidents de voiture qui ont atterri dans la résidence. Si un arbre n’avait pas retenu l’un des véhicules, il aurait terminé sa course sur le parking, là où joue souvent des enfants. Même les barres de sécurité ont été cassées. La prochaine fois, cela pourrait aussi être un camion. J’habite la résidence du Pont-Saint-Martine depuis 10 ans et cela fait tout autant de temps que je subis cet axe routier. J’ai déjà lancé 2 pétitions à ce sujet. Il y en a marre ! On ne doit pas attendre un autre accident mortel pour agir. »

Maxime Gauret : « J’habite à proximité de la RD20 seulement depuis un mois. Mais même en hiver, je trouve déjà cela très désagréable et insupportable. Les nuisances sonores sont terribles. J’ai pourtant fait installer du triple vitrage mais on entend quand même les camions, même à 4 heures du matin. Avec les fenêtres ouvertes en été, cela doit être encore pire. J’ai également signé la pétition. On a vraiment besoin de ce mur antibruit. »

Françoise Courtois : « Cela fait 6 ans que je subis les nuisances sonores quotidiennes de la RD 20 car toutes mes fenêtres donnent directement sur la route. Le pire, ce sont les camions lorsqu’ils passent sur le pont. Cela résonne, les remorques font un boucan d’enfer. Au bout d’un moment, on ne sait plus quoi faire ni comment réagir. Et surtout j’ai eu très peur le 18 janvier, car c’est moi qui ai découvert les voitures accidentées en sortant mon chien le matin. Les secours étaient en train d’intervenir. C’est un petit miracle qu’il n’y ait pas eu de blessés graves. »