« Nous avons le cœur lourd, nous perdons gros. Guy Delavaud était un très grand ami », déclare Pierre Lambeseur, Président du souvenir du Général de Gaulle.

« C’était un homme sur lequel on pouvait compter. Il était toujours disponible pour nous aider, notamment lors du centenaire de la guerre 1914-1918. Il avait défilé avec nous en costume d’époque. Guy Delavaud était un homme charmant, plein d’humour, c’était aussi un excellent danseur ».

L’enfant d’Étampes avait toujours résidé à Saint-Gilles, quartier où il a vu le jour en 1935. Ses parents habitaient en effet rue Saint-Jacques.

Guy Delavaud avait vécu aussi les terribles bombardements alliés du 9 et 10 juin 1944 lors de la Seconde Guerre mondiale.  La maison de ses voisins avait été détruite et aucun des membres de la famille qui l’habitait n’y avait survécu. Ce fut un énorme choc.

La façade de la maison de ses parents qui habitaient place Saint-Gilles avec leurs trois enfants avait été aussi soufflée et par chance, aucun d’eux ne fut blessé. « Il disait souvent qu’il aurait pu mourir à 8 ans ! », déclare sa fille Géraldine.

Après-guerre, Guy Delavaud apprend avec fierté que son père Henri-Georges Delavaud a fait partie du groupe de résistants de Louis Moreau, son chef direct était Pierre Pecquet qui utilisait son café pour diriger son groupe de résistants « Libération Nord ».

Pendant son service militaire, il est mobilisé de 1955 à 1957 en Algérie. Étant asthmatique, il ne participe pas aux combats mais est envoyé dans le génie civil où il participe aux installations nucléaires à Reggane.

De retour à la vie civile, très habile de ses mains, Guy Delavaud se distinguera dans toutes ses activités. Il exercera le métier de menuisier, puis travaillera à la Fonderie Lory. En pâtisserie, il réalisera de très belles pièces montées en choux nougatine à l’image de sa ville : Tour de Guinette, église Saint-Martin.

Très impliqué dans la Croix Rouge, il a suivi plusieurs formations de secouristes et est régulièrement de permanence de nuit (accidents de la route et incendies).

Arrivé à la retraite, Guy Delavaud reste très actif au sein de l’association AVF (Accueil des Villes françaises) participant aux randonnées, s’occupant de la cuisine pour les repas de l’association…On le voyait aussi souvent lors des thé-dansants tant il aimait la danse.

Très attaché au devoir de mémoire, Guy Delavaud était toujours présent aux commémorations avec la FNACA (Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie-Maroc-Tunisie).

Cette vie bien remplie fut émaillée de grands bonheurs et d’un grand malheur. Il se marie avec Marie-Claude qu’il accompagnera avec dévouement dans la maladie jusqu’à la fin.

Puis, il rencontre Raymonde, avec laquelle il a partagé ses 12 dernières années.

Le Maire Franck Marlin et son équipe municipale adressent leurs sincères condoléances à Raymonde, sa compagne, à Géraldine et Nathalie, ses filles ainsi qu’à toute sa famille.

Les obsèques de Guy Delavaud se dérouleront mardi 11 juin, à 14 h 30, en l’église Saint Gilles.