Des étreintes, des embrassades… la joie des anciens footballeurs du Comité Olympique Municipale d’Étampes (COME) était palpable en cette belle journée ensoleillée du jeudi 29 août.
C’est au Stade Jo-Bouillon, jadis dénommé Stade du Filoir, qu’ils se sont retrouvés, non pas pour disputer un match de football comme au temps de leur jeunesse, mais pour passer tout simplement une journée ensemble avec au programme un déjeuner et une partie de pétanque.
« Le temps est passé par là, nous ne sommes plus assez vaillants pour jouer au football sur le terrain de nos jeunes années », déclare Jean-Pierre Berché, âgé de 67 ans.
« Dans les années 1970-1980, la plupart des joueurs qui sont ici faisaient partis de l’équipe Senior 1 et d’autres étaient dans l’équipe réserve. Cela jouait plutôt bien. On avait été classé en promotion d’honneur de la Région Île-de-France. Tous les dimanches, il y avait près de 1 000 personnes dans les tribunes et autour du stade pour assister aux matchs », se souvient ancien goal junior qui a intégré l’équipe 1 sur quelques matchs dans les années 70.
« On a même battu un record avec 1 237 supporters », ajoute Pascal Chafoulais, ex Libéro (joueur défensif) de l’équipe aujourd’hui âgé de 75 ans.
« Il y avait une sacrée ambiance. Dans les tribunes, les gens gueulaient et tapaient des pieds pour nous encourager. Cela faisait un bruit d’enfer et je crois que cela impressionnait nos adversaires », se souvient Dominique Bernard.
Parmi les joueurs, d’anciens dirigeants du club étaient aussi présents tels que Amar Abbassi, l’un des plus anciens joueurs d’Étampes puisqu’il avait commencé à pousser le ballon rond au Stade du Filoir en 1954, ainsi que Christian Perron, ancien président du Football Club d’Étampes (FCE) et figure de proue du Comité du passage de la Flamme Olympique d’Étampes. « Le football a tissé des liens très forts entre les joueurs. C’est dire, certains ont fait des kilomètres pour être là aujourd’hui. Christian Froger a fait le voyage du Sud-Hérault, Patrice Chafoulais de Haute-Savoie et Pascal Lacas de la Côte d’Azur, André Chonier de Clermont-Ferrand », fait remarquer ce dernier.
Après avoir levé leur verre à l’amitié et à ses retrouvailles, les souvenirs échangés allaient bon train. « J’ai présidé la section football du COME dans les années 1970 durant une vingtaine d’années », confiait Amar Abassi. « J’ai passé des années formidables à Étampes et j’ai été fier plus d’une fois des résultats des joueurs, notamment les juniors quand ils sont devenus champions de Paris. »
« Amar était aussi le spécialiste des barbecues », rappelle Jean-Pierre Berché.
« Oui, c’est vrai », confirme Amar Abassi. « Firmin Sagot, ancien joueur et président du club, nous ramenait les victuailles de sa charcuterie qui était place de l’Hôtel-de-Ville ».
Au sein du club house, les anciens footballeurs du COME ont dressé une table avec de nombreuses coupures de presse rappelant les heures de gloire des deux équipes Seniors.
« Il y en a un paquet qui ne sont plus parmi nous », regrette Dominique Bernard en regardant les photos. « On ne les oublie pas ».
Entre nostalgie du passé et bonheur d’être ensemble, les anciens joueurs du COME ont partagé bien d’autres souvenirs. Ce fut aussi l’occasion d’apprendre des choses surprenantes.
Selon certains, les anciens vestiaires du Stade du Filoir avaient été aménagés dans une ancienne porcherie. Le club house a été reconstruit en 2002 avec de surcroît un terrain de football synthétique pour offrir davantage de confort aux joueurs.