Le combat dure depuis plus de 20 ans, époque à laquelle l’axe routier était encore appelé RN20 (Route Nationale 20) mais nécessitait déjà la création d’un mur antibruit.
Au fil des années, la RN20 est devenue la RD20 (Route Départementale). Après la totale inaction et un manque de considération successif de l’État et du Conseil départemental, la Ville avait déjà noté
une nette amélioration ces dernières années sous la gouvernance de François Durovray. La réalisation d’un nouvel enrobé acoustique illustrait notamment cette bonne volonté, même si les nuisances sonores étaient toujours bien présentes pour les riverains. Cependant jusqu’ici, jamais les différents acteurs -élus, services et riverains- n’avaient directement échangé autour de cette problématique.
Ainsi la réunion demandée par la Ville et organisée à l’Hôtel du Département le 6 mars constituait déjà une avancée notable.
Le Maire Franck Marlin, accompagné des élus Jean-Michel Josso, Joël Nolleau, du responsable de la Voirie Éric Jaffeux ainsi que par le vice-président de l’association de riverains, Abdelkader Noun, ont pu rappeler le dossier conséquent établi (pétitions, courriers, études…).
« Cette réunion était intéressante et constructive. Nous avons été reçus par Sophie Rigault (Vice-présidente du Conseil départemental en charge de la Mobilité et de la Voirie) et même s’il reste des points de divergence, nous avons obtenu certaines garanties », résume Franck Marlin.
« À commencer par le plus urgent : le Conseil départemental va procéder à une opération de sécurisation dans l’axe descendant du Rougemont, après de multiples accidents sur cette zone. C’était indispensable. Nous avons aussi évoqué la possibilité d’aménagement d’un rond-point au sud d’Étampes, à la sortie Villesauvage, ce qui permettrait de mieux réguler le trafic routier conséquent en ville pour les automobilistes qui viennent de la Route de Chalo-Saint-Mars… »
Concernant les études acoustiques et de pollution réalisées par la Ville, le Département souhaite obtenir davantage d’éléments. « Le Conseil départemental s’est donc engagé à réaliser de nouvelles
études avec Airparif (spécialisé dans la surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France). Grâce au cahier des charges qui sera coproduit par la Ville et le Département, ces nouvelles études analyseront l’impact acoustique et sur l’environnement, à l’aide de dizaines de capteurs placés à l’extérieur et à l’intérieur de plusieurs habitations. L’objectif sera d’inciter le département à prévoir le mur antibruit dans le Projet Partenarial d’Aménagement (PPA) de la RD20. Ce document essentiel, en cours d’élaboration, déterminera l’avenir de cet axe pour la période 2023-2028. Une inscription pour un mur antibruit serait d’ailleurs une grande première. Cependant, nous ne devons pas exclure la possibilité d’adapter d’autres infrastructures. Toute solution qui permettra d’apporter une qualité de vie indispensable à nos concitoyens sera étudiée. Nous pourrions par exemple envisager un accompagnement financier dans le cadre du contrat de Plan État/Région. Il faut garder raison pour lancer les procédures pérennes. »
Même constat pour le représentant des riverains, Abdelkader Noun : « La sécurisation du secteur est une très bonne chose. Mais nous resterons extrêmement vigilants pour la pollution atmosphérique et sonore qui continue d’impacter  le bien-être des riverains. » À suivre.