La Ville d’Étampes rend hommage aux victimes de l’esclavage ce mercredi 10 mai. Un devoir de mémoire rendu chaque année, moment essentiel pour le Maire d’Étampes Franck Marlin et son équipe municipale.
Le 10 mai fait en effet référence à l’adoption par le Parlement en 2001 de la loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité. Entre le XVe et le XIXe siècle, plus de 11 millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont été capturés en Afrique et réduits en esclavage pour travailler dans des conditions inhumaines.
Mais l’esclavage n’est pas seulement un vestige du passé.
Selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), presque 50 millions de personnes vivaient dans des conditions d’esclavage moderne en 2021. L’esclavage moderne est un terme recouvrant plusieurs pratiques telles que le travail forcé, la servitude pour dettes, le mariage forcé et la traite d’êtres humains. Cela implique des situations d’exploitation qu’une personne ne peut refuser ou quitter en raison de menaces, de violence, de contraintes et/ou d’abus de pouvoir.
À Étampes, la cérémonie de commémoration se déroule en haut de l’avenue de la Libération, dans un lieu hautement symbolique : derrière la statue de l’Homme qui brise ses chaînes, sur la place Victor-Schoelcher (1804-1893). Journaliste et homme politique français, Victor Schœlcher a consacré sa vie à lutter contre l’esclavage. Militant de l’abolition sous la Monarchie de Juillet, il est le rédacteur du décret du 27 avril 1848 qui abolit définitivement l’esclavage en France.
Deux dates ont marqué l’histoire de l’abolition de l’esclavage et de la traite :
- Le 4 février 1794, date de la première abolition de l’esclavage en France. Pour la première fois dans l’Histoire, fut proclamée par la Convention Nationale, l’abolition de l’esclavage, près de quatre ans après l’adoption par l’Assemblée de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Mais l’abolition, appliquée dans toutes les colonies françaises sauf à l’île Bourbon et aux Mascareignes, fut révoquée en 1802.
- Le 27 avril 1848, date de l’abolition définitive de l’esclavage, suivie de l’émancipation des esclaves sur le territoire français par décret du Gouvernement provisoire de la République sous l’impulsion de Victor Schœlcher.
Ce matin, devant la place Victor-Schoelcher, de nombreuses personnalités se sont donc réunies, notamment des membres du Conseil Municipal et du Conseil Municipal Jeunes, la Députée Nathalie Da Conceicao Carvalho, le Sous-Préfet Stéphane Sinagoga, la Commissaire de Police Sabrina Boutin, Le Capitaine du Centre de Secours Ronan-Emmanuel Galliot, la Présidente de l’association culturelle Antillaise « Lévé Ou » Georgia Trébor, ainsi que des membres d’associations d’Anciens Combattants. Lors de cette cérémonie, plusieurs gerbes ont été déposées, suivis de discours. La foule a ensuite observé une minute de silence et la cérémonie s’est conclue avec la Marseillaise.