Depuis début 2024, le Centre de Secours et d’Incendie d’Étampes a vu arriver deux nouvelles personnes à sa tête : le capitaine Marc-Antoine Rougeot et son adjointe, la lieutenante de deuxième classe Murielle Médard.
À 29 ans, originaire de Haute-Saône (70), le capitaine Marc-Antoine Rougeot a pris le commandement du Centre d’Incendie et de Secours d’Étampes depuis le 1er janvier.
« La transition avec le capitaine Galliot s’est très bien passée, même si elle a dû se faire rapidement. Nous sommes dans la même lignée en ce qui concerne l’organisation du Centre de Secours. », explique-t-il. « C’est en rencontrant des Sapeurs-Pompiers qui recrutaient des Jeunes Sapeurs-Pompiers (JSP) que j’ai eu envie de suivre cette voie. Je suis donc devenu JSP à 13 ans. Puis, à 16 ans, Sapeur-Pompier Volontaire à la caserne de mon village. Mon parcours et mes études se sont structurés dans l’objectif de devenir Sapeur-Pompier avec notamment un Master 2 en Gestion des Risques Naturels. À l’issue, je suis arrivé au Groupement des Opérations du SDIS91, à Corbeil-Essonnes, le 1er janvier 2018. Là-bas, en parallèle de mes astreintes, je m’occupais de sujets variés comme la mise à jour des doctrines d’interventions, la formation et le planning de la chaîne de commandement, les retours d’expériences et l’organisation des exercices. Après mon passage à l’État-major, je cherchais à aller en Centre d’Incendie et de Secours pour l‘aventure humaine que cela représente et parce que je pense qu’il est bénéfique d’alterner entre des postes d’expertises et managériaux, entre des zones urbaines et rurales. Je connaissais Étampes de réputation, pour son collectif, son identité et son secteur très riche, à l’instar de celui dont je suis originaire. Le centre est également support de l’Unité d’Appui de Secours et de Recherches, spécialisée dans les détachements pour tout ce qui est catastrophe, ce qui est aussi ma spécialité. Je suis également adjoint au Conseiller Technique Départemental Feux de Forêts et Espaces Naturels. Tout cela m’a naturellement poussé à venir me rapprocher du Sud-Essonne et à candidater au CIS Étampes ».
Le 1er avril, il a été rejoint par la lieutenante de deuxième classe Murielle Médard, 45 ans, devenue adjointe au chef du Centre d’Incendie et de Secours d’Étampes.
« Je suis née et ai toujours vécu en Essonne. J’ai commencé mon engagement associatif au sein de la Croix-Rouge à l’âge de 16 ans, puis je suis rentrée Sapeur-Pompier Volontaire 2 ans plus tard au centre de secours de Boutigny-sur-Essonne. En 2001, je deviens Sapeur-Pompier Professionnel. Mes différentes affectations, au Centre Opérationnel Départemental d’Incendie et de Secours, aux centres de secours d’Arpajon, de Viry-Châtillon et d’Evry m’ont permis d’avoir une activité opérationnelle riche et variée. Je me suis également spécialisée dans la formation incendie en encadrant les formations d’intégration à l’École Départementale d’Incendie et de Secours de Fleury-Mérogis. J’ai monté les grades au fil du temps. En devenant officier de sapeur-pompier, j’ai donc postulé au centre de secours d’Étampes en tant qu’adjointe au chef de centre. Ce poste correspondait à mes attentes. Un centre de secours avec une forte identité, un important esprit de cohésion et une activité opérationnelle très riche. Étampes est aussi une ville avec des projets intéressants accordant une place importante au volontariat. C’est d’autant plus intéressant de découvrir ces nouvelles fonctions en matière de gestion et de management, tout en gardant un côté opérationnel. », expose-t-elle.
Le binôme a vite trouvé son rythme. Le capitaine et son adjointe tiennent à pérenniser l’ambiance saine au sein de la caserne, recherchant l’amélioration sans opérer de changements drastiques ; et pouvant toujours compter sur leurs effectifs, la Mairie et les Étampois.
« Ici, on ressent un fort sentiment d’appartenance, une relation forte avec le tissu local et les associations. En intervention ou même dans la vie quotidienne, on retrouve un attachement pour les Sapeurs-Pompiers. J’ai été très bien accueilli, que ce soit par la Municipalité ou par les habitants. C’est aussi un secteur avec des interventions variées, des engins très polyvalents et une mentalité que j’apprécie. Tout cela reste un travail d’équipe avec les 37 Sapeurs-Pompiers Professionnels et 45 Volontaires, une section de JSP dynamique et aussi l’Amicale des Sapeurs-Pompiers qui est très active ; sans oublier nos anciens ! L’effectif est passé par des moments difficiles, comme l’incendie qui a détruit les ateliers et une partie de la remise fin 2022 ; il en est d’autant plus soudé. Je pense m’inscrire dans un temps long à Étampes car il y a non seulement tout ce que je souhaite, mais aussi des projets tels que la reconstruction d’une partie du bâtiment. » déclare le capitaine.
« J’ai été très bien accueillie et je me suis vite intégrée. Nous nous appuyons aussi sur les personnes présentes depuis longtemps. Nous apprenons des choses d’eux et nous échangeons. L’idée ce n’est pas de tout révolutionner mais de poursuivre avec ce qui fonctionne déjà. On se sent aussi vraiment soutenus par la collectivité. », ajoute son adjointe.
Au cours de ces derniers mois, ils ont déjà pu survoler les nombreuses facettes de la Ville d’Étampes, mais également ses surprises, notamment avec le passage de la Flamme Olympique le 22 juillet dernier.
« Nous sommes arrivés au bout moment. Nous avons vécu des choses que d’autres n’ont pas vécu. Que ce soit lors de cet événement ou des échanges avec Borna, je retrouve une cohésion et une belle implication des Sapeurs-Pompiers d’Étampes. », a dit la lieutenante Médard.
« Le passage de la Flamme Olympique a permis d’échanger avec beaucoup d’acteurs locaux, que ce soit le Comité d’organisation, l’Île de loisirs ou tout le tissu associatif de la commune. Grâce à cet événement, nous avons obtenu plein de contacts et opéré une rapide intégration au bassin étampois. S’il y a un mot à retenir, c’est “richesse“. Entre la Mairie, les collectivités, les associations, les événements, le jumelage, les logements, le volontariat, la mutualisation avec les autres CIS, les JSP, le poste de commandement de groupement… nous sommes un des centres de secours les plus riches », conclut le capitaine Rougeot.